Calendriers mayas

Les Mayas, civilisation avancée d’Amérique centrale, croyaient fermement que les astres et le cosmos avaient une influence directe sur la vie humaine et sur les cycles terrestres. Grâce à des observations astronomiques et à des connaissances mathématiques extrêmement précises, ils ont développé un système de 17 calendriers, chacun régissant différents aspects du temps et de la spiritualité. Ces calendriers formaient des cycles récurrents qui s’engrenaient les uns aux autres, comme les rouages d’une montre cosmique, et offraient une structure complexe pour marquer le passage du temps.

Selon la cosmogonie maya, le cycle actuel aurait commencé en 3114 avant J.-C. et devait se terminer en 2012, année perçue comme un moment de grande transition et transformation. Contrairement à certaines interprétations modernes, les Mayas ne croyaient pas en une « fin du monde », mais plutôt en un renouvellement et une renaissance cosmique.

L’origine du calendrier maya

Le calendrier maya trouve ses racines dans celui des Olmèques, une civilisation plus ancienne qui a influencé de nombreux aspects de la culture maya. Bien que le calendrier maya date probablement du 1er siècle avant J.-C., il a continué d’évoluer et d’être utilisé, et il est encore en usage aujourd’hui dans certaines régions du sud du Mexique et des hautes terres guatémaltèques.

Le système calendaire maya est reconnu pour sa précision, certains chercheurs allant même jusqu’à dire qu’il était plus précis que le calendrier grégorien que nous utilisons aujourd’hui. En effet, les Mayas tenaient compte de phénomènes astronomiques tels que le mouvement du soleil, de la lune, des planètes, et utilisaient ces observations pour réguler les cycles du temps. Leur calendrier était double, comportant un cycle sacré de 260 jours et un cycle solaire de 365 jours.

Le Tzolk’in : le calendrier sacré de 260 jours

Le Tzolk’in (ou Tonalpohualli chez les Aztèques) est un calendrier sacré utilisé par les Mayas pour marquer les événements spirituels et divinatoires. Ce cycle de 260 jours était profondément lié aux cycles biologiques, notamment à la gestation humaine, symbolisant ainsi un processus de maturation, de renouveau et de naissance vers un nouveau cycle de vie.

Structure du Tzolk’in

Le calendrier Tzolk’in combine deux cycles interdépendants :

  1. Un cycle de 13 jours, avec les nombres allant de 1 à 13.
  2. Un cycle de 20 signes ou glyphes, représentant des éléments naturels, des animaux ou des divinités, qui se répètent en boucle.

Ces deux cycles s’entremêlent pour former un cycle complet de 260 jours (13 x 20 = 260). Chaque jour dans le Tzolk’in est donc associé à une combinaison d’un nombre et d’un glyphe, créant ainsi une journée unique. Par exemple, une date pourrait être 13 Chicchan, où Chicchan est l’un des 20 glyphes et 13 le nombre correspondant à ce jour du cycle.

Les 20 signes ou glyphes du Tzolk’in incluent des représentations symboliques telles que :

  1. Imix (Crocodile)
  2. Ik’ (Vent)
  3. Ak’b’al (Nuit)
  4. K’an (Maïs)
  5. Chicchan (Serpent)
  6. Kimi (Mort)
  7. Manik’ (Cerf)
  8. Lamat (Étoile)
  9. Muluk (Eau)
  10. Ok (Chien) …et bien d’autres.

Seuls les prêtres mayas avaient la compétence pour fixer et interpréter les jours du Tzolk’in, car ce calendrier était intimement lié à la vie religieuse et servait à fixer les moments propices pour les rituels, les sacrifices et les fêtes. Le Tzolk’in était également utilisé pour prédire l’avenir et comprendre le destin des individus en fonction de leur jour de naissance.

Le Haab : le calendrier solaire de 365 jours

Le Haab était le calendrier solaire des Mayas, destiné à réguler les activités quotidiennes telles que l’agriculture, la politique, et les fêtes publiques. Ce calendrier se composait de 18 mois de 20 jours chacun, soit un total de 360 jours.

Structure du Haab

À ces 360 jours, les Mayas ajoutaient un mois supplémentaire de 5 jours, appelé Uayeb. Ces cinq jours étaient considérés comme des jours néfastes, souvent marqués par des rituels de purification et de précaution. Les Mayas croyaient que pendant l’Uayeb, les barrières entre le monde des vivants et des morts étaient faibles, rendant ces journées particulièrement dangereuses.

Les 18 mois du Haab portaient chacun un nom unique :

  1. Pop
  2. Uo
  3. Zip
  4. Zotz
  5. Tzec
  6. Xul
  7. Yaxkin
  8. Mol
  9. Chen
  10. Yax
  11. Zac
  12. Ceh
  13. Mac
  14. Kankin
  15. Muan
  16. Pax
  17. Kayab
  18. Cumku
  19. Uayeb (mois de 5 jours)

La combinaison des deux calendriers

Une date maya est formée en combinant un jour du Tzolk’in avec un jour du Haab. Par exemple, une date pourrait être donnée sous la forme : 13 Chicchan 3 Uo, ce qui signifie qu’elle correspond au 13e jour du glyphe Chicchan dans le cycle du Tzolk’in, et au 3e jour du mois Uo dans le Haab.

Le cycle complet des deux calendriers ne coïncide qu’une fois tous les 52 ans, formant ainsi un « siècle maya ». Tous les 52 ans, les Mayas célébraient une cérémonie de renouvellement appelée le Feu Nouveau. Cette cérémonie symbolisait la fin d’un cycle et le début d’un nouveau, marquant ainsi un moment de grande importance spirituelle pour leur société.

Une vision cyclique du temps

Contrairement à notre calendrier grégorien, qui est linéaire, le calendrier maya est cyclique. Les Mayas percevaient le temps comme un éternel renouveau, une spirale cosmique d’évolution. Chaque cycle conduisait à un nouveau commencement, non à une fin définitive.

Cette approche du temps était également liée à la dimension spirituelle et à la notion de sacré. Les Mayas utilisaient leurs calendriers pour se synchroniser avec les cycles cosmiques, biologiques et galactiques, cherchant à harmoniser leur vie quotidienne avec les forces naturelles et divines qui les entouraient. En suivant ces cycles, les Mayas croyaient qu’ils pouvaient améliorer leur conscience, leur sensibilité et leur potentiel spirituel.

Les calendriers sacrés mayas : une vision cosmique du temps et de la spiritualité

Les calendriers sacrés mayas sont des chefs-d’œuvre d’observation astronomique et de spiritualité, permettant de synchroniser la vie humaine avec les cycles du cosmos. Le Tzolk’in et le Haab, avec leur structure complexe mais harmonieuse, ne sont pas seulement des outils de mesure du temps, mais des systèmes visant à favoriser l’évolution spirituelle, la connexion aux divinités et la compréhension des rythmes naturels.

En contrastant avec le calendrier grégorien, le système maya, basé sur des cycles et des influences cosmiques, reflète une vision du monde profondément connectée à la nature et aux mystères de l’univers. Leur conception cyclique du temps offrait aux Mayas une vision de renouveau et de transformation perpétuelle, où chaque jour, chaque cycle, portait en lui les germes d’une nouvelle évolution.

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