La Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, célébrée chaque année le 16 septembre, commémore l’adoption du Protocole de Montréal en 1987, un traité international visant à protéger la couche d’ozone en éliminant progressivement les substances appauvrissant cette précieuse barrière atmosphérique. La couche d’ozone, située dans la stratosphère, joue un rôle essentiel en absorbant les rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil, protégeant ainsi la vie sur Terre.
L’importance de la couche d’ozone pour la vie sur Terre
L’ozone (O₃), un gaz naturellement présent dans l’atmosphère, est principalement concentré entre 15 et 35 km au-dessus de la surface terrestre. Sans cette fine couche, la vie telle que nous la connaissons serait menacée. Les rayons UV peuvent causer des cancers de la peau, des cataractes et affaiblir les systèmes immunitaires des êtres vivants. Chez les écosystèmes marins, notamment le plancton, base de la chaîne alimentaire océanique, une exposition accrue aux UV pourrait gravement perturber l’équilibre des océans.
Le Protocole de Montréal : Une victoire environnementale
Le 16 septembre 1987, plus de 190 pays se sont engagés dans la signature du Protocole de Montréal pour réduire et éliminer progressivement l’utilisation de substances responsables de la destruction de la couche d’ozone, notamment les chlorofluorocarbures (CFC), les halons et d’autres produits chimiques. Ces substances, autrefois largement utilisées dans les réfrigérateurs, les systèmes de climatisation, les aérosols et certaines applications industrielles, ont été reconnues comme des destructeurs majeurs de l’ozone.
Le Protocole de Montréal est souvent cité comme l’un des accords environnementaux les plus réussis au monde. En effet, il a permis d’éliminer plus de 99 % des substances appauvrissant la couche d’ozone, et les scientifiques estiment que celle-ci pourrait revenir à ses niveaux pré-1980 d’ici le milieu du siècle .
Une action mondiale coordonnée
L’efficacité du Protocole repose sur une coopération internationale sans précédent. Chaque année, les pays signataires se réunissent pour revoir et ajuster les objectifs du traité en fonction des avancées scientifiques et technologiques. Le Fonds multilatéral pour la mise en œuvre du Protocole de Montréal, créé en 1991, aide les pays en développement à adopter des technologies respectueuses de l’ozone et à se conformer aux réglementations.
De plus, le protocole de Kigali, ajouté en 2016, vise à réduire progressivement l’utilisation des hydrofluorocarbures (HFC), des gaz qui ne détruisent pas l’ozone mais qui sont de puissants gaz à effet de serre. Cet amendement représente une étape cruciale dans la lutte contre le changement climatique, car il pourrait éviter un réchauffement de 0,4 °C d’ici la fin du siècle .
Les progrès actuels et les défis à venir
Les observations montrent que la couche d’ozone est en voie de rétablissement. D’après un rapport de l’ONU publié en 2022, elle pourrait se reconstituer complètement dans la majorité des régions du monde d’ici 2040, avec un retour aux niveaux d’avant 1980 dans l’Arctique d’ici 2045 et dans l’Antarctique d’ici 2060 .
Cependant, plusieurs défis subsistent. Des émissions non déclarées ou accidentelles de CFC et d’autres substances persistantes continuent d’être détectées, ce qui pourrait retarder ce rétablissement. Les chercheurs ont récemment mis en lumière des émissions illégales de CFC-11 en provenance de certains pays asiatiques, menaçant les efforts accomplis jusqu’à présent .
Sensibilisation et actions individuelles
La Journée internationale de la protection de la couche d’ozone est l’occasion de rappeler l’importance de la sensibilisation et des actions individuelles. Chaque citoyen peut contribuer à la protection de cette barrière vitale en adoptant des gestes écoresponsables, tels que :
- Choisir des appareils électroménagers et des climatiseurs sans HFC ni CFC.
- Recycler correctement les vieux équipements.
- Soutenir les politiques de transition vers des technologies plus respectueuses de l’environnement.
Un défi global pour l’avenir de la planète
La protection de la couche d’ozone est un exemple de succès dans la coopération mondiale pour résoudre un problème environnemental majeur. Mais les efforts doivent se poursuivre pour s’assurer que les générations futures bénéficieront d’une planète protégée des rayons UV. En cette Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, il est essentiel de rappeler que nos actions collectives peuvent véritablement changer le cours de l’histoire.
Sources :
- Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)
- Rapport de l’ONU sur la protection de la couche d’ozone (2022)
- Protocole de Kigali et les défis du changement climatique
- Études sur les émissions non déclarées de CFC-11