
Chaque 28 septembre, le monde se mobilise à l’occasion de la Journée mondiale contre la rage (JMR). Cette date n’a pas été choisie au hasard : elle correspond à l’anniversaire de la mort de Louis Pasteur, le 28 septembre 1895, célèbre savant français qui mit au point le premier vaccin efficace contre cette maladie.
Une maladie encore présente
La rage est une infection virale grave qui touche le système nerveux central. Transmise principalement par la morsure d’un animal infecté, elle entraîne une encéphalite aiguë presque toujours mortelle une fois les symptômes déclarés.
Si elle a disparu dans de nombreux pays développés grâce aux campagnes de vaccination animale et aux mesures de santé publique, elle reste encore un fléau dans plusieurs régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. On estime que plus de 59 000 personnes en meurent chaque année dans le monde, la majorité étant des enfants.
Objectifs de la journée
La Journée mondiale contre la rage vise à :
- Sensibiliser les populations aux dangers de la maladie.
- Informer sur les moyens de prévention, notamment la vaccination des chiens, principaux vecteurs de transmission à l’homme.
- Promouvoir l’accès aux soins, notamment aux traitements post-exposition, qui sauvent des vies lorsqu’ils sont administrés rapidement après une morsure.
- Encourager la coopération internationale pour éradiquer la rage d’ici 2030, objectif fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), la FAO et l’Alliance mondiale contre la rage.
Le rôle de Louis Pasteur
Le 6 juillet 1885, Louis Pasteur inocule pour la première fois avec succès son vaccin contre la rage à un jeune garçon mordu par un chien enragé, Joseph Meister. Ce geste sauva l’enfant et marqua un tournant majeur dans l’histoire de la médecine et de l’immunologie. La date du 28 septembre, jour de sa disparition, est donc devenue un symbole mondial de lutte et d’espoir contre cette maladie.
Quelques chiffres
La rage reste un fléau mondial aux conséquences dramatiques. L’encéphalite rabique est responsable de 95 % des décès liés à la maladie. Présente dans plus de 150 pays, elle touche encore majoritairement les régions d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Dans 99 % des cas humains, la transmission survient à la suite d’une morsure de chien infecté, ce qui souligne l’importance de la vaccination canine. Particulièrement vulnérables, les enfants de moins de 15 ans représentent 40 % des victimes, un chiffre alarmant qui rappelle l’urgence de renforcer les campagnes de prévention et de vaccination.
Un message universel
La rage est une maladie évitable : vacciner les animaux, informer les populations et assurer l’accès rapide aux traitements sont les clés pour en venir à bout. Cette journée rappelle que, par la coopération et la vigilance, il est possible de protéger des millions de vies humaines et animales.